Joseph de Montgolfier (le co-inventeur de l’aérostat à l'origine du premier vol d'un être humain) habitait alors à Avignon. Il avait suivi de près les essais du saut en parachute de  Lenormand à Montpellier. En mars 1784, en collaboration avec le marquis de Brantes, il fit construire une espèce de parasol d’environ 2,50 m de diamètre de forme demi-sphérique. Douze cordes le reliaient à un panier d’osier sous lequel il plaça quatre vessies de porc gonflées d’air pour amortir le choc.

Toutefois, plutôt que de monter lui-même à bord, il préféra y installer un mouton. L’appareil fut jeté du haut d’une tour en Avignon. L’essai fut bref, mais concluant. L’animal arriva sain et sauf au sol et s’enfuit immédiatement ! Cependant, l’expérimentation n’eu pas de suite, et Joseph de Montgolfier se consacra à d’autres occupations.

Blanchard

Dès 1785, le célèbre aéronaute Jean-Pierre Blanchard largua à de nombreuses reprises des animaux qu’il avait placés dans un panier attaché à un parachute, lui-même fixé à un ballon gonflé à l’hydrogène. La descente fût à chaque fois une réussite puisque les animaux ont survécus à ce « saut en parachute ». Sous son grand ballon muni d’une hélice et de rames en plumes mues à la force des bras était également fixé un grand « parachute » à armature rigide, une sorte de grand parapluie avec des baleines et un manche qui descendait jusqu’à la nacelle.

Blanchard est crédité par certaines sources comme étant le premier à sauter en parachute d'un ballon. En 1793, lors d’une ascension à Gand en Belgique, Blanchard dû utiliser son invention quand il éprouva  des difficultés avec son ballon devenu incontrolable, car trop gonflé. Il se réceptionnera en en se cassant une jambe, mais il serait ainsi devenu la première personne dont la vie a été sauvée par un parachute lors d'une urgence en vol.

André Jacques Garnerin, l’inventeur du parachute moderne.
Sous le Directoire,  André-Jacques Garnerin fut un des aérostiers français les plus célèbres de l’époque. Il s’est beaucoup inspiré des essais de JP Blanchard sur le parachute. Et il y apporta les aménagements indispensables pour le rendre plus apte au vol, et pour le rendre plus proche de notre parachute actuel. C’est à ce titre que Garnerin est considéré aujourd’hui comme le véritable inventeur du parachute.

C’est le 22 octobre 1797, en présence d’une foule innombrable, qu’il a effectué son premier saut en parachute. Ce jour-là, il monta dans un ballon gonflé à l’hydrogène sous lequel il avait fixé un parachute plié en soie (d’à peine 7,80 m de diamètre mais pesant environ 130 kg, nacelle comprise !!).  Il s’éleva ensuite à quelque 700 m à la verticale du Parc Mousseaux, devenu par la suite Parc Monceau à Paris.

Garnerin avait imaginé un mécanisme qui déchirait le ballon perdu, pendant qu’il coupait la corde qui maintenait son parachute sous l’aérostat. Le ballon explosait au-dessus de la foule muette d’angoisse.  Soutenu par la voilure qui freinait sa descente, l’intrépide aéronaute atterri à peu près bien dans la Plaine Monceau, si ce n’est  une entorse à la cheville qu’il se fit lors de l'impact. Toutefois,  sa descente a été un succès complet – et il connut un véritable triomphe!



Lorsqu’il fit l’expérience pour la première fois, Garnerin s'aperçut que le parachute se balançait avec une violence inouïe. Au point qu’il était obligé de se cramponner de toutes ses forces pour ne pas être projeté au dehors.

L'invention de la cheminée

Le savant astronome Jérôme de Lalande, présent lors de ce premier saut en parachute, devina que ces oscillations venaient du fait que l’air, comprimé pendant la chute, n’avait pas d'écoulement régulier. Ce fut lui qui, paraît-il, conseilla de faire un ménager un trou au centre de  la voilure, afin d'obtenir un mouvement de descente parfaitement régulier. La cheminée venait d’être  inventée !

La famille Garnerin

Chez les Garnerin, le parachutisme était une affaire de famille.  Le 10 novembre 1798, l'épouse de Garnerin, Jeanne-Geneviève Garnerin, est devenue la première femme à faire un saut en parachute, à l'âge de 19 ans. De 1798 à 1812, elle fit de nombreuses ascensions dans les villes à travers l'Europe, suivies d'un saut en parachute qui ravissait les foules en délire.

Dès 1800, Garnerin avait complètement transformé le parachute originel de Blanchard, en supprimant définitivement toute armature rigide sur ses parachutes. Le 11 octobre 1802, Jeanne-Geneviève  dépose le brevet de l’invention de son mari décrit ainsi : l' « appareil dit parachute, destiné à ralentir la chute de la nacelle d'un ballon après l'explosion de celui-ci (…) ».

Au cours de sa carrière d’aérostier, Jacques Garnerin était souvent accompagné et encouragé par sa nièce Elisa (qui apprit à piloter des ballons dès l’âge de 15 ans).  Elisa (Elisabeth) est devenue la première parachutiste professionnelle en réalisant son premier saut en parachute en 1815.  Puis elle établi les premiers records du parachutisme féminin (plus de 38 jusqu’en 1836), ce qui était plus que remarquable pour l’époque.

A suivre...

Au début, la plupart des aéronefs  (avions, ballons, dirigeables) ne disposaient d’aucun moyen de s’en échapper en cas d’avaries graves. Certes, les parachutes étaient connus, mais bizarre- ment,  ils n'avaient pas été mis au point pour devenir des outils de survie. C’est pourquoi l'histoire du développement du saut en parachute est plus que passionnante.

Voici le premier d’une suite d’articles sur le parachutisme, des origines à Louis-Sebastien Lenormand.
 

Les Chinois furent les premiers à concevoir l'idée d'un parachute. Ils ont construit des dispositifs en forme de parapluie, qu'ils utilisèrent essentiellement pour faire des cascades, afin de divertir les plus puissants. Ils ne ressemblaient en rien aux parachutes que nous connaissons aujourd'hui, mais c'était une autre époque.

Le livre « Si Ji » de l’historien Si Chian Ma parle d’une légende qui relate comment l'empereur Shun (2000 ans avant JC) a pu échapper à une mort certaine, en sautant d’une tour en feu tout en tenant à bout de bras deux grands « chapeaux de bambou ». Ce saut en parachute impérial est le premier saut connu de l’histoire où son auteur serait arrivé au sol en toute sécurité.

Bien plus tard, vers 200 avant JC, on raconte qu’il y eu des acrobates de cirque qui exécutaient un saut en parachute (un ou plusieurs sauts, selon la hauteur et leur chance) dans les palais des empereurs Han. Le principe utilisé était plus ou moins le même utilisé 1800 ans plus tôt par l’empereur Shun (grand chapeaux ou parasols en bambous).

Il y a aussi des comptes rendus historiques datant de 1308 (après JC) et qui relatent que les activités des acrobates parachutistes sont réapparues  dans le palais de l'Empereur du Yuan.

L’Espagne fut contrôlée par les arabes dès 716. C’est ainsi que Cordoue devint le plus haut lieu de culture et de diffusion de la connaissance et de la science, alors que l’Europe d’alors était plongée dans l’obscurantisme du Haut Moyen-Age. Ibn Abbas Firnas (810-887), précurseur de l'aéronautique, était un savant arabe vraiment remarquable avec de très nombreuses compétences (humaniste, scientifique, chimiste  et poète).

Il a conçu ce qui fut probablement le premier appareil de type parachute de l'histoire. Ainsi, en 852, il a effectué le tout premier saut en parachute « européen » du minaret de la Mezquita, la Grande Mosquée de Cordoue, en portant un grand manteau volumineux pour amortir sa chute. Toutefois, sa théorie était erronée.

Il pensait que le manteau se gonflerait d'air et lui permettrait de flotter doucement jusqu’au sol. Au lieu de cela, le manteau n'a pas ralenti sa descente et il atterri assez lourdement sur le sol. Fort heureusement, il y avait assez d'air dans les plis du manteau pour adoucir son atterrissage et il s’en tira avec des blessures minimes. Certains considèrent qu’Ibn Firnas est le créateur du premier parachute, l’homme qui a réalisé le premier saut en parachute.

Toutefois,  il n’en est rien, car l’Histoire montre que l’invention du parachute est – comme beaucoup d’autres inventions -  une œuvre commune. Les recherches menées dans plusieurs pays et sur plusieurs siècles ont profitées à tout le monde, les chercheurs s’inspirant des travaux des autres.

De nombreux experts considèrent que ce serait Leonard de Vinci (le célèbre peintre et inventeur) qui eu le premier l'idée de supporter le poids d'une personne au moyen d'un parachute (tel que nous le connaissons). Il a en a conçu le croquis et sa description entre 1480 et 1485 dans son fameux Codex Atlanticus. C’est la toute première documentation concrète et complète sur ce sujet dans l'histoire occidentale, et marque bel et bien l’origine du parachute, tel que nous le connaissons.

Mais comme beaucoup de projets  du Maître, rares sont ceux, qui de son temps, ont pu aboutir. 515 ans plus tard, en 2000, deux spécialistes des sports extrêmes, Katarina Ollikainen et Adrian Nicholas, tentèrent de réaliser un saut en parachute avec la réplique fidèle au croquis original de Léonard de Vinci.  Adrian Nicholas a sauté avec l’engin (de + de 80 kilos !), mais pour éviter des soucis à l’arrivée, il a dû le lâcher pour faire un atterrissage classique avec un parachute moderne.

Ce n’est qu’en 2008 que quatre amis suisses, passionnés d'aéronautique ont reconstruit son parachute pyramidal mais en utilisant des matériaux modernes. C’est l’un d’entre eux, Olivier Vietti-Teppa, qui eu l’honneur d’effectuer un premier saut en parachute à Payerne, en Suisse, avec la réplique améliorée de la voile imaginée par Léonard de Vinci. La chute, effectuée d’un hélicoptère en vol stationnaire à 650 mètres du sol, s’est passée sans encombre.

Plus de 100 ans après De Vinci, en 1595, l'évêque et inventeur vénitien Fausto Veranzio (Verancsics Faustus), publie à Venise un livre au titre évocateur de « Machinae Novae ». Il contient 40 illustrations représentant 56 machines différentes, des dispositifs et les concepts techniques très avancée pour l’époque. Tout comme Léonard de Vinci,  il fait lui aussi la description d’un parachute, et l’une des illustrations, intitulée « Homo Volans » (homme volant) montre un homme « sautant » d’une tour attaché à une voile carrée.

Veranzio aurait expérimenté avec succès son invention en effectuant lui-même un saut en parachute du haut d’un campanile à Venise en 1617. Mais en réalité, il n’y a aucune preuve de son exploit si ce n’est une mention détaillée de l’évènement dans un livre de John Wilkins, sociétaire de la Royal Society de Londre… un livre écrit en 1648 !! Pourtant, à cette époque là,  un évènement aussi exceptionnel aurait du  rassembler une foule immense … et l’homme aurait été célébré dans toute l’Europe.

En 1650 le parachute était déjà utilisé au Siam (la Thaïlande actuelle). Simon de La Loubère, qui y a été envoyé par Louis XIV en qualité d’ambassadeur, est resté célèbre pour avoir fait le tout premier compte-rendu d'un saut en parachute. En 1691, dans son livre Royaume de Siam, il y fait le récit d’hommes sautant d’endroit élevés, munis de deux grands parasols, atterrissant dans des arbres, sur les toits et parfois dans des fleuves. Et ceci dans l’unique but de divertir le Roi du Siam et sa cour.

Quelques décennies plus tard, un chimiste et inventeur français nommé Louis-Sébastien Lenormand, sans doute inspiré par le récit de La Loubère, fit de multiples expériences en utilisant deux sortes de parasols modifiés d’un diamètre de 1,50 mètre. En 1783, il sauta du premier étage de la tour de l'observatoire de Montpelier, en utilisant un « parasol » d’environ 4,50 mètres composé un cadre rigide en bois avec une charpente en osier. Ce fut son seul et unique saut en parachute.

Mais il appela sa création, « parachute » (du grec para - "contre", et Chute). Et c’est ainsi que le nom entra dans l’Histoire.

(à suivre)

J’ai sauté en parachute et j'ai survécu. Je suis ici pour raconter et partager mon expérience avec vous. Je vous encourage vivement à prendre davantage de risques dans la vie, car cela la changera (votre vie) pour toujours! Et cela, grâce à un simple saut en parachute !

Pour la plupart des gens, sauter en parachute leur semble être LE défi ultime de leur vie. Cela leur paraît si effrayant, si menaçant (ils peuvent s’écraser au sol, ça fait peur, non ?), mais paradoxalement, dans le même temps, cela leur semble être quelque chose de très sécurisé.

Quand j'ai dit aux gens autour de moi que j’allais faire mon premier saut en parachute, la réponse type qui m’a été donnée a été: «Pourquoi diable as-tu donc envie de sauter d'un avion en parfait état de voler?" Je ne savais pas vraiment pas quoi ni comment répondre à ces gens. Peut-être tout simplement parce que ce le parachutisme, ce n'était pas quelque chose pour eux ? Mais, en fin de compte, c'était leur choix et leur vie.

Je n’avais nullement l’intention de les convaincre de me rejoindre, mais je savais, après avoir beaucoup étudié ce sujet sur Internet, et après avoir rencontré un tas de passionnés, que j'avais de bonnes raisons pour faire ce premier saut en parachute. Et encore bien d’autres « chutes libres » par la suite, si affinités !

Mes arguments pour me convaincre, étaient les suivants :

• Vivre une expérience unique au moins une fois dans ma vie.
• Lutter contre ma peur d'avoir peur (autrement dit contre l'angoisse)
• Prendre une décision difficile et de m’y tenir
• Me lancer un défi
• Me pousser hors de ma zone de confort

Et pourquoi je me suis retrouvé tout seul ?

À ma grande surprise, quelques personnes m’ont affirmées avec conviction qu’elles voulaient, elles aussi, faire un saut en parachute - en même temps que moi ! J'étais galvanisé, super excité! Au fond de moi-même, malgré toutes mes bonnes résolutions, je n’avais pas très envie de le faire tout seul, ce saut !

Pratiquement tous m’ont dit: «Super ! C'est génial! Vas-y, fait-le! » … nous t’accompagnons.

Mais c’est quand j’ai voulu passer à la phase pratique (à savoir, aller nous inscrire au centre école de parachutisme) pour y faire notre premier saut en parachute que les choses se sont gâtées. J’ai eu droit au petit manuel des excuses bidon (dans toutes les bonnes librairies). Quelques extraits: « ma mère se marie ce week-end (à 92 ans !)», « mon horoscope me déconseille de sortir ce dimanche », « j’ai cassé la voiture, je ne peux pas venir », « je suis malade, j’ai vomis toute la nuit », « en ce moment, je suis débordé de boulot » etc, etc…

Les dégonflés

J'ai été déçu, mais en réalité, je m'y attendais plus ou moins. Le « dégonflage », c’est dans la nature humaine, les gens disent une chose et en font une autre. Il semble que la plupart craignent les risques au point de ne pouvoir prendre aucune décision et préfèrent s’en tenir à ce qu’ils connaissent, à ce qui ne les expose à aucun risque.
Bref, j'ai compris que si j'attendais quelqu'un pour m’accompagner, il n’y aura jamais de saut en parachute. Il m’a fallu y aller tout seul, comme un grand. J'ai donc choisi une date, suis allé chez le médecin (pour savoir si la faculté m’autorise ou non à sauter d’un avion en bon état), suis allé réserver une date, payé un acompte, et ai attendu ma journée pour faire enfin mon premier saut en parachute. Je me se sentais bien, mais au fond de moi, je commençais à devenir nerveux.

J'ai eu peur

Pour être exact, j'ai eu super-peur. Aucun doute à ce sujet. Plus la date du saut se rapprochait, plus un tas (que dis-je, une montagne) de questions et d’images s’entrechoquaient dans ce qui me sert de cerveau. Du genre, par exemple :

• Vais-je mourir?
• Si je meurs, est ce que ça va être douloureux?
• Comment vais-je me sentir quand je me rendrais compte que je vais mourir?
• Ce que je vais me casser les os en tombant?
• Est-ce que faire un saut en parachute, c’est vraiment 100% sans risques?
• Que faire si le parachute ne s’ouvre pas?
• Que faire si l'avion se crashe? (prier? ce n’est pas possible d’avoir aussi peur!)
• Quelle est l'expérience du moniteur avec qui je vais faire ce saut en parachute en tandem?
• Les accidents sont-ils fréquents en parachutisme?
• Quelle est la pire chose qui puisse arriver?
• Et s’il arrive quelque chose au moniteur à qui je suis harnaché pour sauter en tandem?
• Etc, etc…

Pourquoi avoir peur ?

Heureusement, j'ai réalisé que le parachutisme, c’est un peu comme la respiration pour certaines personnes. J'ai réalisé que je n'étais pas seul dans mon aventure. Le moniteur (agréé et diplômé par la Fédération Française de Parachutisme, m’a pris en charge (au propre et au figuré), du début à la fin. C’est un gars vraiment super sympa qui avait déjà réalisé plus de 320 sauts! Il a répondu (avec beaucoup de patience et de gentillesse) à mes innombrables questions et préoccupations et m’a calmement expliqué comment tout cela allait se passer.

Cela m'a immédiatement amené une certaine tranquillité d'esprit. Finalement, si j’ai bien compris… ce saut en parachute, ce serait bien plus facile, et beaucoup moins risqué, que de prendre sa voiture pour se rendre au travail chaque matin !

Rêve ou réalité ?

Toutefois, dans un esprit aussi flippé que le mien, les mots ne signifient pas grand-chose… et j'ai rapidement eu plus peur que jamais. Cependant, je suis resté fidèle au plan initial. J’y suis, j’y reste. Mais je n’en menais pas large. Aussi longtemps que nous avons été dans la salle de briefing du centre école, tout a semblé surréaliste : non, je n'allais pas vraiment faire de saut en parachute, je n’allais pas faire de la chute libre. Tout cela, c'est juste un rêve, j’allais me réveiller d’un instant à l’autre!

La réalité m’a rappelée à elle en me bottant sévèrement le c…, heu, le derrière quand nous sommes finalement arrivés sur le tarmac de l’aéroport. C’est quand j'ai vu les avions, les parachutes, la piste d’atterrissage et les gens qui venaient juste de se poser après avoir sauté d’un avion à 4000 mètres d’altitude ! Les bruits des moteurs, les odeurs d’huile et de kérosène…Whooww, ça a fait un choc…

Mais je n'étais pas seul. Des gens de tous âges, de toutes origines sociales, avec différents niveaux d'expérience – et, tous, super sympas, se sont joints ce jour-là à moi, prêts à sauter d'un avion en parfait état. Certains, tout comme moi, pour faire leur premier saut en parachute.

Piégé !

Enfin, j'ai payé. Les choses se sont mises en mouvement, l’avion s’est mis à vibrer, à rouler, puis à s’élever dans le ciel bleu et ensoleillé…. et il n'y eut plus de retour en arrière possible. Lentement mais sûrement, mon tour de faire mon tout premier saut en parachute est venu. Comme je me préparais en me harnachant (4 points d’ancrage) avec le moniteur derrière moi, je voulais hurler et crier: «Arrêtez tout! Est-ce que je peux avoir un peu plus de temps? Je ne suis pas prêt! J'ai besoin de plus de temps! "Et ainsi de suite. Pourtant, pas un mot n’est sorti de ma bouche. Serrage de ceinture et dernières explications.

A 4000 mètres, la porte s'ouvre. Courant d'air frais. En bas c'est minuscule, tout petit. Angoisse à 1000% !! Mais trop tard, impossible de reculer. Je n’étais pas très fier, avec ma tête rentrée dans les épaules… Les plus expérimentés ont sauté d'abord, ceux qui font leur premier saut en parachute (en tandem, comme moi) ont sauté ensuite. A mon tour. Nous avançons vers l’ouverture. Position, jambes dans le vide, entre celles de votre instructeur, tête en arrière et la cervelle dans les chaussettes. Un ultime coup de rein…. Et hop ! Ce qui s'est passé ensuite est une autre histoire.

C’est depuis cet instant précis que je suis devenu un drogué heureux ! Drogué des émotions, addict aux sensations fortes, dépendant des jets d’adrénaline générée par chaque nouveau saut en parachute ! Fini à jamais les angoisses, je suis définitivement devenu un autre homme !

Si vous faites partie des angoissés qui ont la phobie de monter dans un avion, ne serait-ce que pour partir en vacances, pouvez-vous imaginer un seul instant ce que ça doit être que de rester debout dans l’encadrement de la porte ouverte d'un avion en vol puis de sauter? De tomber en chute libre sur des centaines de mètres, durant près d'une minute, et ce à plus de 200 km/heure ? Si vous éprouvez ce genre de peur, alors oui, le saut en parachute, ce n'est effectivement pas pour vous. Pas même une seule fois, pour essayer. Mais en revanche, le saut en parachute est très certainement possible pour une quantité d'autres personnes.

Nombreux sont ceux qui veulent simplement pouvoir ressentir ce frisson, cette grande bouffée d’adrénaline, rien qu’une fois dans leur vie, juste pour voir…. et finalement se rendent compte après coup qu’ils sont devenus complètement accros au saut en parachute. D'autres, par contre, font un essai … et réalisent qu'ils avaient tout à fait raison, le saut en parachute, ce n'est pas du tout pour eux. Peut-être leur avait-t-on offert un de ces « coffrets cadeau » pour un saut et ils se sont sentis contraints d’y faire honneur pour ne pas vexer la personne qui leur a offert le saut ?

Avant et après

En revanche, près avec effectué ce premier saut en parachute, certains « convertis » s’impliquent ensuite plus en avant dans le parachutisme. Il est clair que ce sont là des gens qui adorent « plonger dans le vide», et ils aiment vivre l’intense ivresse de la chute libre. Ou encore, ce sont des gens qui ne peuvent plus se passer de ce genre très particulier de sensations fortes et extrêmes, pleines de montées d’adrénaline. Souvent, ce sont les deux types de caractères qui se rejoignent dans le parachutisme. Beaucoup de participants à un premier saut en parachute (en tandem), une fois qu'ils ont pris goût à ces sensations, y deviennent vite accros au point qu’ils veulent sauter, encore et encore.

Et si vous avez le vertige?

Si vous souffrez de vertige, vous allez vraiment adorer le parachutisme. Si-si ! Car vous allez pouvoir sauter en parachute une fois, dix fois, mille fois… sans éprouver le moindre trouble ! En effet, en avion, le vertige n’existe tout simplement pas. Le vertige est un phénomène lié au sens de l’équilibre que l’on n’éprouve que sur le plancher des vaches, pas en avion. Super, non ? Bon, vous aurez certainement une appréhension au moment de votre premier saut en parachute. Tout le monde est passé par là, et c’est justement ce qui fait le charme de ce sport !

La meilleure façon de s’initier à ce sport est d’effectuer un premier saut en parachute - en tandem. Cela vous permet de découvrir la chute libre sans avoir à suivre une formation contraignante. L'instructeur – un professionnel agréé par la Fédération Francaise de Parachutisme vous prend en charge de A à Z. Voici comment cela va se passer :

Votre premier saut:

Avant le départ, vous avez droit à une petite formation de quelques minutes, puis vous vous habillez et enfin, vous embarquez à bord de l’avion. Arrivé à la bonne altitude (environ 4000 mètres), vous serez harnaché à l’instructeur, la porte s’ouvre… et c’est parti ! 50 secondes de chute libre, de pure extase, une intense montée d’adrénaline. Vous sentez la pression de l'air contre votre corps, vous ouvrez les yeux, et profitez de cet instant unique, hors du temps!! Vers 1500 mètres, l’instructeur utilise son altimètre pour décider d’ouvrir le parachute. Cela vous laisse environ 8 minutes de vol. Et déjà, vous finissez par vous poser au sol en douceur.

Suite à votre première chute libre en tandem, après avoir pris quelques leçons, vous serez bientôt prêt pour faire un saut en parachute en solo. Dans ce cas, vous serez autonome, et pour cela, vous devez être bien formés. Ceux qui prennent goût à ce sport lors d’un premier saut en tandem sont tout à fait susceptibles de continuer à prendre des cours afin qu'ils puissent gérer ensuite leur propre saut en parachute, seuls.

Le paradoxe des sauteurs

Ils se rendent souvent compte que non seulement c'est un sport très excitant, mais qu’il est impossible de recréer cette extraordinaire sensation de voler dans les airs, libre comme un oiseau… et cela, dans aucun autre sport au monde. Ce qui est paradoxal, c'est que beaucoup de parachutistes trouvent que ce sport très excitant est en fait étrangement relaxant, car il permet de flotter dans les airs en ne pensant à rien d’autre….

Si vous êtes la personne qui est faite pour lui, le parachutisme sera LE sport qui saura vous captiver, au point de faire de vous un véritable accro. Essayez donc un saut en parachute - en tandem et voyez si vous êtes destiné à ce grand sport.